Le projet de loi «Pour une école de la confiance» Clarifier notre place de DDEN dans ce nouveau dispositif législatif

Article publié dans « La Lettre Du DDEN » de mars 2019 :http://www.dden-fed.org/wp-content/uploads/FDDEN-La-Lettre-n%C2%B0159-mars-2019.pdf

Après la loi «d’orientation sur l’Education» du 10 juillet 1989 dite Jospin, celle «d’orientation sur l’avenir de l’École»du 23 avril 2005 dite loi Fillon, puis cette autre «d’orientation et de programmation pour la refondation de l’École de la République»du 8 juillet 2013 dite Loi Peillon voici le projet de loi«pour une école de la confiance» voté par l’Assemblée nationale le 19 février 2019. On peut s’interroger sur la précipitation à faire adopter ce projet hors de nécessaires concertations que reprennent tous les partenaires du système éducatif. Nombre de questions nous interrogent sur le transfert des services de l’Etat aux grandes régions, aux collectivités territoriales,sur l’égalité des territoires,sur le pouvoir de décision des communes, sur la taille des établissements, sur l’école rurale, sur les dispositifs REP et REP+, sur l’accueil des enfants en situation de handicap, sur le périscolaire, sur les rythmes scolaires, sur la laïcité dont il n’est pasquestion ici….Nous sommes interrogatifs sur la place et le rôle des DDEN dont il n’est point question dans le texte du projet. Cependant relevons ce propos tenu par le Ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse le 31 janvier lors du débat à l’Assemblée nationale: «Je partage l’esprit de la proposition, car nous avons besoin, sur ce point comme sur d’autres, de liens intergénérationnels. Nous connaissons le cas de jeunes retraités de l’éducation nationale qui se trouvent être parfois très actifs dans le cadre des différents dispositifs qui peuvent exister, telles les délégations départementales de l’éducation nationale (DDEN). Vous abordez donc un sujet humain et transgénérationnel extrêmement intéressant.»Nous sommes plus qu’un «ami de l’Ecole» dans une relation intergénérationnelle, nous sommes et surtout, par notre indépendance, de plus en plus médiateurs, dans nos fonctions officielles inscrites dans le Code de l’Education. N’est pas là un critère«pour une école de la confiance» ?Ne sommes-nous pas depuis, au moins la loi Goblet de 1886, le regard, la présence engagée et active de la société civile dans l’Ecole avec pour seul objectif l’intérêt des enfants? Notre histoire c’est celle du Service public institutionnalisé.Nous avons demandé à être auditionnés par les groupes parlementaires au Sénat avant l’ouverture du débat dans cet hémicycle. Nous avons aussi sollicité le Ministre pour clarifier notre place dans ce nouveau dispositif législatif en débat. Nous nous rappelons, avec honneur et fierté, les propos élogieux de notre Ministre dans l’éditorial du vade-mecum de notre Fédération en juin 2018: «Vos visites régulières dans les écoles vous permettent d’être en prise direct avec les réalités d’une société qui change. C’est pourquoi j’attache toujours une grande attention aux sujets sur lesquels vous nous alertez. L’accueil des élèves en situation de handicap, la santé scolaire, la sécurité, l’apprentissage des langues vivantes ou encore la place du numérique sont d’ailleurs des préoccupations que nous partageons et que notre action commune permet de faire avancer.L’école a besoin de vous comme de toutes les bonnes volontés pour relever les défis du siècle et demeurer un repère dans notre société, Au nom de tous les élèves, je veux vous remercier pour votre engagement qui fait progresser l’école.»
Eddy KHALDI 3 mars 2019